Plus d'ADAS : le nouveau dada des constructeurs...

Plus d'ADAS : le nouveau dada des constructeurs...

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Les systèmes ADAS (Advanced Driver Assistance Systems), ou plus généralement appelés en français les Aides à la conduite, sont destinés à se généraliser. L'enjeu sécuritaire, confronté au nombre croissant des véhicules sur les routes, n’est pas la seule raison qui explique que dans vingt ans 80% du parc automobile ne sera plus en conduite autonome.

 

Depuis 2021, déjà plus de ADAS

 

Il faut savoir que l’union européenne a déjà instauré légalement la présence de dispositifs de sécurité qui devront équiper toutes les voitures mises sur le marché à partir de 2022. Ces dispositifs ADAS concernent directement le conducteur (par exemple la détection d’angles morts ou les aides au stationnement), la vitesse de déplacement (son ajustement automatique, sa régulation, ou sa limitation) et le freinage (l’assistance de non-blocage des freins par exemple). Une deuxième salve d’aides à la conduite interviendra à partir de 2024 et ce seront plus de trente dispositifs qui deviendront obligatoires avant 2030. Il est à noter que cette « ultra-technologie embarquée » accompagnera de nouvelles mesures fiscales qui devront favoriser un renouvellement accéléré du parc automobile.

 

Plus de ADAS, c’est plus de plaisir

 

La liste des équipements ADAS, conçus à l’origine comme de simples assistants à la conduite, va irrémédiablement réduire l’autonomie des conducteurs. Cette mainmise de la technologie n’est pas à redouter. L’attention du conducteur étant vouée à être secondée par la technologie, le confort inégalé procuré par la conduite assistée va contribuer à réduire le temps passé en voiture et rendre plus obsolète encore le plaisir de conduire au profit du plaisir de déplacement. Les contraintes du trafic et les contrôles de vitesses avaient déjà initié un changement de comportement à l’égard de la conduite, les ADAS ne sont que l’aboutissement d’une mutation nécessaire. Les nostalgiques d’une certaine liberté de mouvement devront se résoudre à adopter une manière d’appréhender leurs déplacements autrement. Au final les ADAS apporteront à la conduite automobile ce que les compagnies ferroviaires ou aériennes cherchent à proposer à leurs usagers : la plénitude et le gain de temps. Une certaine idée du plaisir de voyager.

 

Plus de ADAS, c’est plus d’écologie

 

Réduire l’autonomie des conducteurs c’est donner à la technologie le pouvoir de mieux anticiper les accroissements de trafic et de contribuer à réduire l’impact environnemental d’une conduite peu rationnelle. En ajustant la vitesse à partir des données de circulation les ADAS permettent à un véhicule de ne pas s’agréger inutilement à un ralentissement. Cette capacité à l’anticipation en temps réel ouvre des perspectives d'économie d’énergie et d’usure moindre des moteurs. Elle permet aussi de démontrer que la rapidité de déplacement ne dépend pas de la vitesse mais de la fluidité du trafic.

Grâce aux lubrifiants « nouvelle génération » les constructeurs ont pu allonger les délais de vidange ; il aurait été dommage que l’on n’en vienne pas à s’intéresser au mode de conduite pour faire de nos véhicules des machines autonomes jusque dans la gestion de leurs composants et de leurs fluides.

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